Les premiers symptômes de l'anorexie
L'anorexie sur le plan psychologique peut se dépister et l'on peut envisager une intervention psychothérapeutique rapide si notamment les attitudes suivantes apparaissent :
- Volonté de perdre du poids sans surpoids, sur base de l'avis de l'entourage (tu es trop grosse, tu as des bourrelets ...), ou de photos de mannequins elles-mêmes anorexiques;
- préoccupation de maintenir son poids à tel niveau coûte que coûte en se pesant tous les jours;
- sélection des aliments gras dans l'assiette que la personne ne mange pas;
- préoccupation permanente de la nourriture;
- incapacité à arrêter un régime;
- sport excessif pour maigrir, impression d'être obèse (dysmorphophobie);
- cuisson des aliments uniquement à la vapeur pour éviter des calories;
- comparaisons continuelles avec d'autres en sa défaveur;
- considération de la maigreur comme critère de beauté avec une recherche de perfection physique jamais atteinte...
La perte de poids peut être trop basse par rapport à l'âge et à la taille de sorte qu'elle s'accompagne d'aménorrhée (interruption des règles) (BMI <19). La personne peut cacher sa nourriture, la jeter ... L'anorexie peut s'accompagner de comportements de vomissements, de boulimie ou de prise de laxatifs, ... La personne peut être excessivement soucieuse de bien nourrir les autres, mais, paradoxalement, se sous-alimente.
L'intervention précoce permet un rétablissement plus rapide à condition que soit associée une approche psycho-corporelle aux entretiens, vu la dissociation, la dysmorphophobie ...
Il est essentiel durant les entretiens d'aborder la personne dans sa globalité corps-esprit, en tant que SUJET de sa propre histoire, avec sa perception subjective de ce qui lui est arrivé, car une thérapie centrée uniquement sur la reprise de poids ne ferait qu'aggraver la dissociation ou le sentiment d'être l'objet de l'autre, nié. Dans ce cas, l'anorexie peut devenir récurrente et se terminer au pire par une tentative de suicide.