L'endormissement c'est tout simplement ce moment de basculement qui correspond à la transition entre l'état de veille et l'état de sommeil.
Loin d'être comparable à l'action d'éteindre la lumière, l'endormissement n'est pas juste un moment où les choses s'arrêtent. Bien au contraire, l'endormissement, avec l'entrée dans le sommeil, c'est un moment où des processus très actifs commencent à se déployer, renvoyant au caractère très dynamique et pro-actif du sommeil.
Lumière et mélatonine
La diminution de la lumière joue un rôle non négligeable dans l'endormissement puisque la rétine de nos yeux est équipée de récepteur photosensibles qui vont transmettre à notre cerveau des informations concernant l'arrivée de la nuit. Notre cerveau va déclencher la sécrétion d'une hormone désormais bien connue, appelée d'ailleurs hormone du sommeil: la mélatonine.
Le sommeil, ses phases et donc aussi le bon moment pour s'endormir sont donc régulés par des fonctions biologiques très anciennes et profondes, elles-mêmes ancrées dans les cycles jours / nuit (les cycles circadiens) de notre petite planète bleue. Pas étonnant qu'il soit si difficile de s'opposer à l'envie de dormir.
Le début de la phase d'endormissement va se caractériser par une impression subjective de fatigue et de ralentissement. Nous connaissons tous ce moment ou nous avons tendance à fermer les yeux et à soupirer, à nous repositionner dans le canapé où la position assise semble ne plus nous convenir tout à fait. En réalité, notre cerveau est en train de passer en phase de mise en veille.
Le cerveau commence à inhiber (diminuer) l'activité de certaines zones activement responsables de la vigilance et de l'activité diurne. La plus connue étant la formation réticulée, qui traite une importante quantité d'informations venant du milieu extérieur. La formation réticulée est située à la base du cerveau, et constitue un véritable carrefour de l'information. On comprend que pour s'endormir, le cerveau la déconnecte progressivement...
Par contre, il active certaines zones qui ont pour particularité de susciter le sommeil. C'est le cas des noyaux du Raphé, qui occupent cette fonction somnifère.
En d'autres termes, les systèmes liés à la vigilance sont progressivement inhibés dans leur travail de surveillance et d'attention, tandis que les processus très actifs destinés à déployer les processus neurophysiologiques du sommeil prennent activement le relai.
Un processus non seulement très actif mais également très puissant
La démonstration la plus évidente étant l'insistance avec laquelle les organismes de prévention routière recommandent de ne pas prendre le volant en étant fatigué et, surtout, de faire une pause et une petite sieste si l'on ressent l'envie de dormir. Le processus d'endormissement est en effet très puissant et de nombreuses personnes sont tuées ou gravement blessées chaque année pour s'être endormies au volant.
Lorsque l'on est très fatigué, il est
L'endormissement, un moment anecdotique?
Bien sûr que non. L'endormissement pourrait même être un moment critique du sommeil qu'il s'agit de ne pas rater. Les personnes souffrant de troubles de l'endormissement en savent quelque chose: rien de pire que d'avoir besoin de sommeil et de ne pas arriver à s'endormir.
Après s'être endormi?
L'endormissement n'a pas lieu en une seconde. Il est progressif. En vous endormant, vous allez d'abord entrer dans une première phase très calme de sommeil, caractérisée par des ondes EEG lentes, phase qui sera d'abord légère pour devenir progressivement très profonde: le sommeil à ondes lentes.
