Le suicide des adolescents reste un phénomène complexe à comprendre et, a fortiori, à accepter. Il est pourtant bien trop courant puisque le suicide constitue la deuxième cause de décès chez les jeunes de 15 à 25 ans, après les accidents de la route !
En matière de suicide, il existe une règle fondamentale qui consiste à prendre toutes les plaintes, menaces ou allusions au suicide très au sérieux. L'adage disant que celui qui en parle ne passe pas à l'acte est une vaste ineptie.
Il faut tenter un dialogue avec l'adolescent parlant de suicide. En d'autres termes: en parler ouvertement. Parler avec lui de son mal-être, de sa situation, pourquoi pas des moyens qu'il a planifiés pour passer à l'acte. Si vous êtes vous-même le copain ou la copine de quelqu'un qui projette de se suicider, il faut aller demander conseil à une personne de confiance.
Adolescence
Sans en faire une généralité absolue, l'adolescence est une période difficile de la vie. Pour nombre d'entre nous, l'adolescence aura été une période de découverte, de questionnement, proposant de nombreux enjeux existentiels, sexuels, identitaires, professionnels déjà. Pour certains il s'agit rien moins que d'une période de solitude, d'incompréhension, de vide, de détresse et de désespoir.
Le regard n'est plus celui de l'enfance. C'est le recul critique sur sa famille, la société aussi. Souvent, le suicide de ses jeunes renvoie une société à elle-même: que proposons-nous à nos ados comme avenir, comme source de réalisation, que leur envoyons-nous parfois comme messages (de consommation, d'avenir incertain,...) ? Certains ados peuvent se retrouver très en difficulté. Lorsque l'on prend le temps d'écouter un peu les ados, on peut entendre pas mal de cynisme et un rapport à l'avenir qui est parfois à la morosité et au pessimisme.
Dire que la société est seule coupable-responsable du suicide de ses ados est une caricature bien sûr. L'adolescent est parfois, encore, impulsif et le suicide peut être la conséquence mal évaluée de cette impulsivité.