1. INTRODUCTION
Psychanalyse, thérapie psychanalytique, systémique, cognitivo-comportementale,gestalt, PNL, thérapie brève, …comment ne pas s’emmêler les pinceaux, comment choisir ?
Un jeune adulte me téléphone, appelons-le Grégoire, pour prendre un premier rendez-vous. Il m’expose brièvement le conflit intérieur qui le préoccupe et termine en disant « je cherche quelqu’un qui fait de la PNL ». Je lui dis que si j’en connais la démarche, mon orientation est cependant systémique. Un peu confus, il maintient cependant son rendez-vous et je lui propose d’explorer ce choix lors de notre première entrevue.
Le jour J, Grégoire m’explique que sa mère lui a conseillé la PNL mais que lui-même n’en connaît rien, nous en discutons, et il exprime son désir de continuer à venir me voir : il se sent en confiance.
Preuve s’il en faut encore, de l’importance de la relation , du « feeling », dans un travail qui se met en place, probablement plus importants que toute référence théorique. Un patient doit avant tout se sentir accueilli avec intérêt, écouté avec empathie, respecté, non jugé, en confiance, compris, accepté tel qu’il est, suffisamment que pour se sentir libre (avoir le droit, l’envie, la force, …) d’exprimer ce qui lui pose problème, ce qui le fait souffrir, ce qui l’empêche d’avancer, d’utiliser au mieux ses ressources, de faire des choix.
Une bonne relation est le fondement de tout processus thérapeutique.
La psychothérapie est en plein essor, elle se diversifie et fait l’objet de multiples études. Les psychothérapeutes ont tendance à s’ouvrir à plusieurs approches. Aucun ne détient la vérité, et aucun ne peut prétendre tout soigner ou soigner tous les patients. Une approche «intégrative » est de plus en plus prônée : elle considère le patient dans sa singularité et sa complexité, et dans son vécu émotionnel, relationnel, intellectuel, comportemental, cognitif, passé, présent, futur.
Selon les approches, les objectifs d’une psychothérapie visent davantage le développement de la personne à la recherche de ses besoins et capacités réels, ou la disparition d’un symptôme précis. Cependant l’expérience a démontré qu’un développement global de la personne va agir sur ses symptômes, et inversément, que la modification d’un symptôme va changer le regard sur soi-même et peut amener un changement plus profond.
En principe , un changement en profondeur prend plus de temps que la disparition d’un symptôme bien délimité. Il peut cependant arriver que le patient soulève d’autres questionnements en cours de route, qu’un symptôme mette à jour une difficulté ou un mal être plus général. Par exemple, une peur de prendre la parole en public, l’impossibilité de prendre une décision importante comme celle de s’engager vis-à-vis d’un partenaire, se sentir vide d’énergie depuis 2 mois, etc, peuvent amener le patient à une recherche de connaissance de soi plus vaste.
Mais qu’en est-il de ces différentes théories ou « écoles » auxquelles se réfèrent les psys ? Elles foisonnent et il semble bien difficile pour une personne en souffrance et qui cherche de l’aide, de s’y retrouver.
Actuellement dans les Universités belges, trois grandes orientations sont proposées en post-formation aux psychologues désirant devenir thérapeutes : psychanalytique (adulte / enfant) , systémique et cognitivo-comportementale. Ceci ne veut pas dire que les autres ne sont pas dignes d’intérêt.
Disons plutôt que ce sont trois approches « généralistes » , différentes par leur manière d’aborder le sujet et la souffrance psychologique, et qui peuvent être déclinées en approches complémentaires.
Il ne pourrait y avoir une seule psychothérapie, universelle, car nous sommes le résultat d’une multitude de facteurs, chacun pouvant entraver notre épanouissement, tous pouvant s’imbriquer.
En savoir plus sur:
les PIP et les PNP. Les thérapies d’inspiration psychanalytique
la thérapie systémique et familiale