L'autisme est un trouble développemental très problématique, à tel point que les psy le situent dans ce qu'ils appellent les troubles envahissants du développement. L'autisme possède en effet de nombreux impacts sur bien des aspects du développement de l'enfant (cf. infra).
Les premiers travaux de description systématique de l'autisme datent des années 1940, les deux grands précurseurs en la matière étant Leo Kanner et Hans Asperger (qui décrira à l'époque une forme un peu moins grave de l'autisme). Bruno Bettelheim est également connu pour ses théories sur l'autisme.
Description générale
Ce qui caractérise principalement le trouble autistique, c'est la relation sociale dans nombre de ses aspects.
L'étymologie du mot autisme renvoie d'ailleurs à un repli sur soi. L'autiste est dans son monde à lui et semble ne pas percevoir les autres et leurs tentatives de communication, ou ne pas s'y intéresser.
Les principaux symptômes de l'autisme se situent dans les interactions réciproques avec les autres, bien que l'on sache aujourd'hui que les autistes sont capables d'attachement et d'affection !
L'autisme doit être considéré comme un handicap très profond de tout ce qui est décodage et compréhension des expressions et des émotions chez l'autre. On pense aujourd'hui que c'est vraiment au niveau de la compréhension et la gestion de l'information sociale (très compliquée) nécessaire aux relations humaines que le handicap trouve son origine.
Handicap qui va se manifester au niveau de la réciprocité, d'une absence de réaction à un sourire, d'une impossibilité à établir le contact occulaire, d'une absence de réaction à son prénom. La mise en place et le maintien d'un échange avec les autres est quasi impossible pour lui: la personne autiste ne parvient pas à utiliser le sourire, les jeux de regard, les mimiques faciales pour initier ou entretenir un échange.
La personne autiste rencontre d'énorme difficultés à partager ses intérêts, ses émotions, ses activités avec les autres. Souvent d'ailleurs, ses intérêts peuvent se focaliser sur des bruits (le passage des voitures) ou des parties d'objets bien précises (les roues d'un petit camion jouet). On parle de véritable handicap social et émotionnel. L'enfant autiste, par exemple, n'arrive pas à pratiquer le jeu symbolique, jouer à faire semblant, forme d'apprentissage pourtant tout à fait fondamentale pour les petits humains !
Au niveau du langage, l'enfant autiste rencontre souvent des difficultés de développement. Parfois le langage n'est tout simplement pas acquis. Il utilise mal le langage, de façon répétitive ou stéréotypée.
L'autisme est d'ailleurs cliniquement très souvent associé à un retard mental. Les autistes surdoués ou géniaux sont rares.
Les premières études de l'autisme ont beaucoup culpabilisé les parents des enfants autistes. Les mères ont été littéralement accusées par les psy d'être responsables du trouble de leurs enfant par une attitude froide et mortifère. Pour échapper à l'angoisse de cette 'horrible maman', les enfants se seraient réfugiés dans ce profond repli sur eux-mêmes. On sait aujourd'hui qu'il s'agissait d'une profonde (et grave!!) erreur de compréhension du trouble, et l'approche de l'autisme est très différente à l'heure actuelle. Une erreur assez malheureuse, avec des conséquences qu'on n'ose à peine imaginer sur les mamans culpabilisées...