Initialement réservée au monde des entreprises, la PNL se veut aussi thérapeutique. Ses fondateurs, un linguiste et un informaticien eurent l’idée d’observer des thérapeutes qui excellaient dans leur domaine pour en modéliser les comportements relationnels et communicationnels. Leur but : permettre à chacun d’accéder à l’efficacité, au savoir-faire de ces super-communicateurs.
Ils s’intéressent au processus de communication du sujet avec lui-même, les autres, le monde. Chacun a une perception subjective du monde, un modèle, qui est non pas une réalité, mais une vision particulière parmi d’autres possibles. Cette vision est issue de notre culture, nos expériences, notre éducation, nos rencontres, etc, notre « programmation » interne. A partir de tout cela, nous avons développé croyances, valeurs, idées, pensées, sensations, émotions. Comment les transformer si elles empêchent le sujet de réussir les objectifs qu’il se donne, s’il en est victime malgré lui ?
Le thérapeute devient un programmateur : il tente indirectement, par suggestion, de rectifier cette perception « handicapante » par une prise de conscience de ses enjeux et de son inadaptation aux buts poursuivis, et d’y substituer progressivement une autre perception possible qui va servir les objectifs du patient : c’est lui faire découvrir qu’il a des ressources inconnues et utilisables.
Nous sommes donc loin de la psychanalyse, et plus proches des thérapies cognitivo-comportementales : la PNL travaille avec le conscient, l’ici et maintenant, et utilise la suggestion même si elle vise les ressources propres du patient, qu’elle tente de faire émerger. Il s’agit de clarifier les modes de raisonnement, le traitement de l’information perceptive.
Ces ressources ont pu être « abimées » par des apprentissages inadaptés, des distorsions, des généralisations, des « ancrages» pour certains à un souvenir parfois privilégié et inadapté : il s’agit de provoquer une nouvelle association entre le comportement que l’on veut changer et d’autres souvenirs, voire à en « ré-écrire » le scénario en y envisageant des sens différents.
La PNL demande au patient de se fixer un objectif précis : c’est-à-dire (par exemple) non pas « je veux être plus heureux » mais tenter de définir au plus près et de façon toujours positive et concrète, les critères de bonheur (qui peuvent être très variés : partager ma vie avec un compagnon, maigrir, trouver du travail, dire ce que je pense, etc …) La PNL a évolué et étendu son champ d’action vers une réalisation de soi, un épanouissement personnel plus global.
Issue de l’école de Palo Alto, la PNL a des affinités également avec certaines pratiques de la thérapie systémique ou de la thérapie brève. Elle est rarement utilisée isolément , sans autre référence, par les psychologues.
La formation des « Praticien en PNL » ou « Maître Praticien en PNL » se fait par certification dans des centres de formation privés. Elles n’exigent pas de pré-requis. Une certaine prudence est donc conseillée quant à la formation globale et l’expérience du thérapeute choisi.