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Docteur en psychologie orientation clinique, Daseinsanalyste
Durant ces 30 dernières années, le champ de la santé mentale a été bouleversé tant par le progrès scientifique que par la prolifération anarchique des formes d’accompagnement laissant ainsi perplexes tant les patients en recherche d’une aide clinique que les jeunes psychiatres et psychologues en recherche d’une formation en psychothérapie.
J’éprouve aujourd’hui pleinement ce vers quoi je me suis orienté dès la fin des années septante : habiter cette manière d’être que suscite la pensée Daseinsanalytique :
• Être à l’écoute des existentiaux, des dimensions selon lesquelles un homme existe.
• Ressentir les formes manquées de la présence humaine
• Déconstruire l’écheveau de l’histoire du patient où s’emmêlent ses vécus, ses croyances, ses représentations, où s’emmêlent potentialité et impuissance.
• Retrouver, remonter aux lieux des failles qui mettent la présence en échec en cristallisant les événements traumatisants.
• Partager des signifiances d’existence
• Aménager un espace et un temps d’accueil, de sérénité, de silence où l’étincelle d’une reconstruction puisse survenir, celle d’une trame existentielle qui puisse chaque jour, à chaque événement, se défaire pour se retisser nouvelle et à la fois identique.
• Ne plus considérer une pensée ou une idée comme une vérité apodictique mais la déconstruire, l’éprouver et l’intérioriser à l’aune du moi opérant pour dévoiler « dans (cette) recherche transcendantale ce qui me restait caché dans mon humanité. »
• Ne pas juger ou demeurer embourbé dans mes croyances.
• Suspendre la thèse du monde, l’attitude naturelle pour « observer » jusqu’au moment où le sens se donne tout en sachant que dans l’acte de percevoir, je m’éprouve moi-même dans une relation immédiate à moi-même.
• Remonter à cette origine, au sol universel de toutes les expériences qui constituent un monde avant toute opération logique, libre de toute thématisation.
• Prendre conscience
o qu’il n’y a pas de perception d’objets mais perception d’un vécu d’objets qui instaure un rapport à soi qui précède toute réflexivité, toute conscience positionnelle et objectivante
o que vivre, c’est aussi agir sur un fond qui échappe à mon contrôle, à ma conscience mais que je peux pâtir.
o Que si un vécu disparaît pour en libérer un autre, ce qui est constitué en lui persiste.
• Ne jamais oublier que le vivre, tout acte, toute émergence de conscience, toute décision, toute reconnaissance n’est possible que sur un fond de passivité à la fois originaire (celle dont les intentions précèdent toute activité de la raison) et secondaire (celle qui naît après des productions de la raison). La passivité « n’est ni une qualité de l’objet, ni une propriété du sujet, mais un rapport de sens entre le sujet et l’objet, c’est-à-dire un mode intentionnel de conscience, une façon d’être présent au monde : il n’y a de passivité que de l’acte, que cette passivité précède, accompagne ou suive l’acte. »
Dois-je préciser qu’aucune de ces démarches n’est naturelle ou évidente, qu’aucune d’entre-elles n’est jamais totalement réalisée mais qu’elles imposent une vigilance de chaque instant. Le Dr. Roland Kuhn nous le rappelait à chaque rencontre : il n’y a rien de moins évident que le regard phénoménologique, que cette écoute qui a suspendu l’attitude naturelle et notre tendance à juger à partir de tous nos a-priori.
Comment observer, décrire, expliquer et accompagner le mouvement de la vie d’un patient sans le trahir, sans la trahir ?
La réponse de Heidegger s’appuie sur une pensée de Blaise Pascal : « « Quand tout se remue également, rien ne se remue en apparence, comme en un vaisseau. Quand tous vont vers le débordement, nul ne semble y aller. Celui qui s’arrête fait remarquer l’emportement des autres, en un point fixe. » Commentant cette pensée, Heidegger précise que la simple participation à l’emportement connaturel de la vie empêche le travail de la compréhension, c’est-à-dire de l’interprétation catégoriale. Tout le problème est de trouver une attitude devant la vie qui ne trahisse pas aussitôt son sens d’être, la facticité. Cette attitude, c’est l’attitude « herméneutique »…
Tel est certainement un des rôles que joue la philosophie dans la clinique : permettre au clinicien de ne pas se laisser emporter par le courant mondain pour, au moment même où l’Être se voile, se recouvre, où le sens s’échappe, sans cesse y revenir… revenir à la chose elle-même. « Comprendre, ce n’est pas seulement, dominer, maîtriser et produire des « résultats » vérifiables qui soient indépendants de l’observateur, c’est plutôt être pris par une interrogation et entrer dans un dialogue. »
Pour Heidegger, l’herméneutique n’est pas une discipline théorique, une théorie générale de l’interprétation mais une dimension interne de la facticité. Cela veut dire que le « comprendre » qui est une dimension intrinsèque de la vie factuelle, n’est pas un comportement de type cognitif. Le comprendre est un mode d’être du Dasein lui-même. L’herméneutique est au service de l’éveil à soi du Dasein. »
A l’instar de Gadamer, le clinicien est en instance de prendre conscience que l’art, les sciences humaines, la clinique ne se dévoilent pas « dans une distance objectivante » mais bien au contraire au jour d’un « être-pris par le sens, l’interpellation ou l’appel. »
La psychothérapie est devenue un sujet à la mode et dès lors prisée par les magazines, les journaux, les débats télévisés. Tout est dit et son contraire. Le terme semble s’éclaircir alors qu'il n’en devient que plus hermétique. Le danger principal de cette information grand public est de favoriser « cette ignorance qui consiste à « croire savoir » ce qu’on ne sait pas. » "On" ne s'intéresse qu’aux phénomènes mondains de la psychothérapie sans jamais porter un regard phénoménologique c'est-à-dire s'intéresser à son essence. Notre rôle de pédagogue est de souligner cette ignorance car « ce que l’on croit savoir, il est impossible de se mettre à l’apprendre. »
La variété des courants psychothérapeutiques privilégiant des fondements diamétralement opposés tels la rigueur scientifique, la thématisation, l’établissement de protocoles, les grilles d’évaluation ou le contact, la rencontre, voire même l’aventure silencieuse de l’entre-deux hypothèque la possibilité d’une connaissance exhaustive. Mes pistes de réflexion ne restent donc qu’une facette parmi tant d’autres qui ont le mérite d’être conscientes de leurs limites et de leur fondation : une pensée aperturale qui "ne peut être apprise dans les livres mais qui ne peut non plus être enseignée, sauf si l'enseignant reste toute sa vie un apprenti."
• Le premier mode de donation de la psychothérapie est l’accueil, l’écoute de l’autre dans toute sa spécificité. Ses foyers tensionnels sont 1. L’éthique comprise comme une attitude qui favorise une mise en présence de deux existants et implique la compréhension de ce que « être un homme veut dire» ; 2. L’herméneutique qui sous-tend un décodage des structurations logiques, une compréhension de la manière dont son partenaire existentiel donne sens au monde et aux mots afin qu'un dialogue puisse instaurer un monde commun, un monde-en-compagnie-des-autres, une apprésentation qui ouvre l'espace de la rencontre.
• Le psychothérapeute veillera à maintenir une sollicitude devançante libérante qui ne se substitue pas au pouvoir décisionnel de son patient mais ouvre un espace de présence où le patient peut s'éprouver dans son rapport au-monde. A l’acmé de ses possibilités, elle devient une rencontre qui transcende l’engagement existential.
• La psychothérapie attend d’un psychothérapeute qu’il se forme et qu’il chemine tout au long de sa pratique, qu’il interroge son être le plus propre afin de ne pas se figer dans une croyance, dans une doctrine ou une Doxa. Il ne montre pas le chemin au patient mais en est un témoin.
• Toute thérapie connaît une forme de quotidienneté où rien de visible ou tangible ne se passe. L'instant proprement thérapeutique qui "allume l'étincelle de vie" est événementiel. Il n'est jamais provoqué, intentionnel. Il surprend, étonne tant le patient que le thérapeute et les met tout deux en demeure de se transformer.
• L'espace thérapeutique est espace d'échange, de partage de deux cheminements personnels, lesquels ne s'imposent pas l'un à l'autre. Aucun ne s'érige en vérité, en modèle. Ils demeurent simples témoins d’un l'horizon du possible, d’un "le là" où l'homme devient ce qu'il a à être.
• L’écoute thérapeutique instaure un dialogue dont les tenseurs sont le langage corporel et la langue, l’aller-vers-l’autre et le retour-à-soi, la passibilité et l’expressivité. La parole engage un processus de déconstruction de toutes les représentations mentales pour ouvrir au patient comme au thérapeute une voie à la pensée, une voie à l’exister.
• La thérapie bouleverse les repères-repaires temporels de telle sorte que le patient ne s’enferme plus dans son passé (dépression, mélancolie) ou se projette dans un futur déprésentifié (manie). Elle harmonise les trois extases du temps pour que le présent puisse instaurer une présence.
• La thérapie mobilise toutes les potentialités de l’homme pour le remettre en contact avec sa créativité qui lui permet de redynamiser sa vie à l’aune du possible, voire même de l’impossible qui le surprend et le transcende.
Au fil du temps et de mes rencontres s’est révélé un irréductible : la philosophie. Je n’aurais jamais pu continuer à répondre à l’appel déchirant du patient sans la ressource de la pensée philosophique, une pensée qui, au demeurant, ne sera jamais théorique mais nourrie du dialogue, de l’écoute et de la présence du maître et de l’ami : le Pr. Maldiney. L’écriture d’Henri Maldiney déploie les plis recroquevillés de la pensée et appelle en silence l’existant à exister. Géniale, elle se démarque de toute instrumentalisation, de tous modes de donation objectale. Elle se donne là où elle se retire : dans les silences, dans les respirations, dans ce rythme qui vous prend ou, à défaut, vous laisse sur le seuil d’une intelligibilité close sur vous-mêmes.
Autre appui essentiel : l'art...
Enfin, en tant que Daseinsanalyste, j'ai pris conscience que je ne peux cheminer à votre place, guérir, soigner, trouver des solutions mais simplement vous accompagner sur un chemin de pensée.
Adulte, couple
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Licence, agrégation et doctorat en psychologie clinique UCL
Formation à la phénoménologie clinique et Daseinsanalyse entre autres UCL
Master en Hypnose USA
Master en somatothérapies France
Docteur Ado Huygens, psychothérapeute à 1000 Bruxelles
Remonter vers la commune: 1000 Bruxelles et alentours
Remonter vers la province: Bruxelles-Capitale
Docteur Ado Huygens
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