Des difficultés parfois assez sérieuses sont régulièrement observées auprès d'enfants souffrant d'un manque de structure et de cadre. Ces enfants peuvent se comporter tout à la fois de façon envahissante, bruyante, peu respectueuse d'autrui voire carrément tyrannique.
Une autre conséquence peut être (régulièrement) de l'anxiété et de l'insécurité.
C'est tout leur rapport au monde qui s'en trouve parfois très perturbé, autant que le fonctionnement familial mais aussi scolaire (incompréhension des enseignants, rejet, agression de et par les autres enfants). Leur équilibre d'adulte peut également en être partiellement compromis et nombreux sont les adultes souffrant d'anxiété et relatant un environnement familial plutôt laxiste.
Généralement, je résume les choses à deux raisons principales qui doivent inciter, en certaines circonstances, à sanctionner un enfant:
1/ le manque de respect - il faut sanctionner un enfant lorsqu'il enfreint les règles et les normes de la famille ou du groupe dans lequel il se trouve.
2/ le comportement dangereux - il faut sanctionner un enfant lorsqu'il se comporte dangereusement pour lui-même (ou bien sûr pour les autres).
La punition ou la sanction doit être considérée comme un rappel des limites, du cadre de ce qu'on peut ou ne peut pas faire.
Il est capital de bien comprendre que punition et sanction participent au bien-être et au sentiment de sécurité d'un enfant. Celui-ci se sent en effet sous la protection des adultes, qui le surveillent et lui rappellent si nécessaire le cadre et la structure dans laquelle il se situe. Enfreindre les règles, se mettre en danger, c'est se heurter aux limites des adultes, ces limites qui protègent l'enfant. Ne pas avoir ces limites, c'est être déboussolé, anxieux, insécurisé, sans 'carte du monde'.
Sanctionner
Sanctionner, c'est d'abord rappeler à l'ordre et aux limites. Savoir dire STOP ou NON à l'enfant, fermement. Et s'assurer qu'on est écouté.
Sanctionner, c'est ensuite, graduellement, poser un acte d'autorité, adapté à la situation et à l'âge de l'enfant. La privation de contact social (mettre l'enfant à l'écart, dans sa chambre par exemple) pour une période brève constitue une bonne solution. Il faut éviter les sanctions qui privent l'enfant d'un élément nécessaire à son équilibre ou à son bien-être: nourriture, sport, ...
Par ailleurs, si la sanction peut-être brièvement expliquée, elle ne doit être en aucun cas justifiée ni psychologisée dans un long échange d'arguments qui serait totalement impertinent !!
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