Comme l'indique notre panneau de sens interdit, la vie privée du psychologue trouve très très peu de la place dans le cadre des entretiens psychologiques. Cela participe d'une rencontre humaine très particulière qui s'inscrit elle-même dans un cadre de travail très spécifique.
L'asymétrie de la rencontre en psychothérapie
Habituellement, en effet, lorsque deux personnes se rencontrent, toutes les deux vont échanger leurs expériences, leurs avis, leurs conseils. Parler d'elles-mêmes en échangeant des informations privées et parfois intimes.
Cela n'est pas le cas en psychothérapie, dont le point de départ est qu'une des deux personnes effectue une demande d'aide à une l'autre dont le métier est de l'aider. Ce qui rend, dès le départ, la rencontre asymétrique. Mais c'est (et cela doit être !!) le contrat de départ sine qua non: on est là uniquement pour aborder les difficultés, le point de vue, les expériences de vie de l'un des deux et pas de l'autre! L'asymétrie doit être claire, saine, et ne doit pas consister, par exemple, en exercice de pouvoir sur l'autre.
La neutralité du psy
Même si cela doit être nuancé pour certaines situations ou certaines personnes, un principe important du psychologue est de rester neutre dans l'abord de situations et de problèmes. Respecter les choix de vie, l'univers, les représentations de l'autre. Inévitablement, parler de ses propres choix de vie, de son propre univers, de ses propres représentations implique pour le psychologue de sortir de cette neutralité bienveillante. Il s'agit finalement d'attitudes venant polluer ou parasiter l'entretien psychologique.
Le temps (de parole) c'est de l'argent
Mon côté terre à terre sans doute ? Je ne puis terminer cet article en disant qu'à la clé, il y en a tout de même un des deux qui payera l'autre. Fondamentalement, on n'imagine pas le psychothérapeute être payé... pour parler de lui.